Bussereau , Président du Conseil Général de Charente Maritime, va proposer une hausse « exceptionnelle » des impôts après Xynthia… 6% pour Xinthia et 5,5% déjà voté, faites le compte.
Le devoir de solidarité entre français est légitime, mais profiter de ce drame pour en rajouter... c'est une manière indécente de faire passer la pillule.
Faudrait peut être arrêter la folie des grandeurs dans les transports et l’argent de Xinthia serait peut être trouvé. Le bon sens n’est pas toujours la qualité première de nos politiques.
C’est pourtant ce qui risque de nous arriver.
Ramuntxo Garbisu - 04/04/2010
Alors que les autorités s'apprêtent à annoncer cette semaine un plan de destruction de 1.300 à 1.500 maisons en zones inondables après le passage de la tempête Xynthia, qui a fait 53 morts les 27 et 28 février dans l'ouest de la France, les habitants de Charente-Maritime risquent bien de payer une nouvelle fois les conséquences de cette catastrophe naturelle.
Le président du Conseil Général de Charente-Maritime, Dominique Bussereau, a en effet qualifié de "nécessaire" une "hausse exceptionnelle" de la fiscalité de 6% pour 2010, qui fera l'objet d'un vote le 16 avril prochain, et viendra s'ajouter à la hausse de 5,5% déjà votée.
Face aux dépenses considérables de reconstruction des bassins de populations dans la zone touchée (de l'ordre de 27 millions d'euros), "il est indispensable que nous puissions assumer ces dépenses liées aux digues, aux routes, aux bâtiments et à divers aménagements", a expliqué Jean-Louis Frot, qui préside la commission finances de l'assemblée départementale.
Ces 27 millions d'euros représentent presque exactement le montant (26,3 millions d'euros) que le département s'est engagé à verser pour sa participation au projet de LGV Sud-Europe Atlantique.
Pas plus que le département des Landes touché l'an passé par la tempête Klaus, la Charente-Maritime ne dispose pourtant pas de marge pour faire face à des crédits passablement grevés par le projet de construction de la ligne à grande vitesse LGV, pour lequel Dominique Bussereau est l'un des plus ardents défenseurs, en tant que Secrétaire d'Etat aux Transports.
Avec un endettement public de l'ordre de 40 ans pour tous les territoires traversés, chaque catastrophe naturelle aura comme effet mécanique de renforcer la pression fiscale des zones touchées, donnant ainsi l'impression de "payer deux fois".
Cela n'empêche pas aujourd'hui Dominique Bussereau de rappeler "l'urgence de ces nouvelles lignes".
Le groupe Vinci, désigné comme maître d’œuvre du tronçon Tours-Bordeaux pour 7 milliards d'euros et concessionnaire privé des nouvelles lignes pour les 50 prochaines années, n'y voit sans doute aucun inconvénient.
Chez nous la facture arrivera aussi, bien fondue dans le reste et sans couleur politique, juste en
euros...
La possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison.
Emmanuel Kant